Dictionnaire de japonais

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Vaishravana
nom sanskrit de Bishamon-Ten ; deva protecteur du Nord.
cf deva, Bishamon-Ten.
Varuna
nom sanskrit de Sui-Ten; deva protecteur de l'Ouest.
cf deva, Sui-Ten.
Vayu
nom sanskrit de Fû-Ten; deva protecteur du Nord-Ouest.
cf deva, Fû-Ten.
Veda
terme sanskrit signifiant «savoir»

Il désigne d'une façon générale les Écritures sacrées du brahmanisme (la révélation de Brahmâ), transmises oralement depuis une époque que les indianistes situent entre le XVIIIe et le VIIe siècle avant Jésus-Christ pour la partie la plus ancienne; des adjonctions ont été opérées jusqu'au IVe siècle avant Jésus-Christ. Le terme Véda s'applique à quatre collections de textes: le Rig-Veda, le Yajur-Veda, le Sâma-Veda et l'Atharva-Veda. Il s'agit dans chaque cas d'un vaste ensemble (samhitâs) d'hymnes, de prières et de formules (mantras) incantatoires.

Le plus ancien recueil est incontestablement le Rig-Veda, le Veda des strophes ou de la splendeur divine. Ses 1 028 hymnes (soit 10 580 vers) consistent surtout en panégyriques des dieux (devas), notamemment Agni, dieu du feu, Indra, dieu de la pluie et de la foudre, et Pradjâpati, le Seigneur des créatures; des récits mythiques et cosmogoniques exaltent le sacrifice dont dépend le ritam, l'ordre cosmique et humain. Cet ordre est constamment menacé par les forces d'en bas; une lutte permanente entre la Lumière et les puissances ténébreuses est menée par les hommes en collaboration avec les puissances d'en haut. L'univers a été engendré par un sacrifice que Brahmâ (le Soi Universel, l'être suprême qu'il ne convient pas d'assimiler à Dieu) a accompli au commencement des temps, et il subsiste par un sacrifice perpétuel, accompli par les dieux, par les hommes et par tout ce qui est mangé, car Brahmâ a conçu l'univers à partir des notions de mangeur et de mangé; ainsi, les hommes sont dévorés par les dieux qu'ils adorent, mais à force de sagesse ils peuvent atteindre à la Délivrance, c'est-à-dire échapper à l'emprise divine.

Le Yajur-Veda rassemble les formules qui sont murmurées au cours du sacrifice (yadjna); il se subdivise en un Yajur-Veda «blanc» et un Yajur-Veda «noir», dans lequel les strophes sont entrecoupées d'explications en prose.

Le Sâma-Veda, ou Veda des mélodies (sâma), à part quelques variantes et adjonctions, n'est autre que le Rig-Veda modulé selon une technique musicale et liturgique rigoureuse.

L'Atharva-Veda (atharvan désigne l'officiant préposé au culte d'Agni) contient de nombreuses formules d'imprécations et d'exorcismes pour toutes sortes de calamités et d'ennemis, ainsi qu'un certain nombre d'hymnes (dont un admirable hymne à la Terre).

A chacun de ces Vedas, qu'il est plus exact d'appeler samhitâs, se rattachent trois sortes d'ouvrages tout aussi sacrés : les brâhmanas expliquent le rituel et son symbolisme; les âranyakas, destinés à être médités dans la forêt (âranya), approfondissent le sens ésotérique des Écritures, les Upanishads. Aux Écritures révélées se rattachent six vedangas, qui ont pour objet principal de rendre efficace l'emploi des mantras. Ces six «membres (angas) du Véda» traitent :

Enfin, il faut mentionner quatre oupavedas, «sciences auxiliaires» dont chacune est rattachée à un Veda déterminé : la médecine au Rig-Veda, la science militaire au Yajur-Veda, la musique au Sâma-Veda et l'architecture à l'Atharva-Veda. La somme doctrinale que représentent les quatre Vedas, leurs compléments et suppléments, se révéla bientôt impossible à mémoriser; on en résuma le contenu dans des soutras («fils conducteurs»); leur concision et donc leur hermétisme ont suscité des commentaires subtils, complexes et contradictoires.

cf brahmanisme, Brahmâ, Rig-Veda, samhitâs, mantras, deva, Agni, Indra, Pradjâpati, brâhmanas, Upanishads.
viet vô dao
«la voie des arts martiaux vietnamiens»

Le viet vô dao est au Viêt-Nam ce que le kung fu wu shu et le karate sont à la Chine et au Japon : un art martial ancestral. Il existe sous sa forme actuelle depuis 1938.

«La meilleure façon de vaincre son ennemi, c'est d'en faire son ami». Pour se défendre contre les invasions chinoises et mongoles, les Vietnamiens ont adapté les techniques chinoises du kung fu wu shu à leur besoins. Ils ont surtout repris les techniques des animaux et les grands principes de sagesse et de méditation. Au viet vô dao, on va jusqu'au K.O., mais en douceur. Plus petits que les Chinois contre lesquels ils se battaient, les Vietnamiens ont beaucoup travaillé les fauchages pour faire tomber leurs adversaires. En fait, le viet vô dao est un mélange de techniques. Il y a des projections comme en judo, des coups de poings comme en karate, des esquives comme en aikido...

L'habit porté est le vô phuc, keikogi noir ou blanc, avec une large ceinture, blanche pour les débutants et noire à liseré rouge pour les pratiquants confirmés. A partir d'un bon niveau, on apprend à se servir d'un bâton, d'un sabre ou d'une épée vietnamienne.

cf kung fu wu shu, karate, aikido, keikogi.
Visnu
deuxième divinité de la Trimûrti hindoue, dieu de la conservation du monde. Il revêt parfois des formes humaines, ses avatâra.
cf Trimûrti, avatâra.
mot vietnamien signifiant «arts martiaux»
vô phuc
équivalent d'un keikogi au viet vô dao
cf keikogi, viet vô dao.